« S’il n’y a pas de progrès en art, il est indispensable de faire du nouveau. »
Pour François Boisrond, tout commence à l’âge de 18 ans quand il abandonne des études de psychanalyse et décide d’entrer à l’école supérieure des Arts Décoratifs de Paris. Il va y faire une rencontre décisive : celle d’Hervé Di Rosa. Les deux amis ne se retrouvent pas dans l’art conceptuel qui connaît alors un engouement général. C’est d’ailleurs le même constat pour Rémi Blanchard et Robert Combas. Tous les quatre se lancent dans une nouvelle voie : la Figuration Libre.
Sans se rendre compte de la rupture qu’ils proposent, ils font le choix d’une peinture qui écarte dans son principe même les justifications théoriques, au profit d’une inspiration personnelle, presque égocentrique. François Boisrond associe les sensibilités du Pop Art, de la publicité et des grands affichistes français comme Villemont et Savignac. Il puise son inspiration au plus près de ce qui l’entoure, directement dans sa propre vie. Ses sujets sont issus de la transcription de son quotidien à lui et, comme il est parisien, il est très sensible à la vie urbaine, aux affiches, et au petit écran qu’il affectionne particulièrement. Il explique qu’il souhaite renouveler la peinture en prenant pour sujet ce qui n’est jamais considéré comme digne d’intérêt.
Après plus de 30 ans de carrière, François Boisrond a exploré différents types de peintures et supports, mais a toujours gardé une approche décomplexée, tant par ses sujets que par sa technique. Il donne à voir simplement, refusant tout prétexte, toute fiction, ce qui fait de lui un peintre du 1er degré. Cela ne signifie pas qu’il s’empêche toute digression d’une réalité objective, au contraire, il s’appuie très souvent sur les technologies (caméras, appareils numériques, Photoshop…) pour composer son image ou proposer une nouvelle esthétique. François Boisrond parvient à se renouveler sans cesse pour capter l'air du temps, il pourrait bien encore nous surprendre… à suivre !
