
Rémi Blanchard formé aux Beaux Arts de Quimper est l’un des quatre mousquetaires de la figuration libre avec Combas, Di Rosa et Boisrond, premier mouvement en France à avoir ré- concilié l’art contemporain et le grand public, à la fois naïf et symbolique, épuré et coloré, afin d’affranchir l’art de la hiérarchie et des conventions sociales.Contrairement aux autres artistes du mouvement qui vont plutôt pratiquer un art humoristique et provoquant, Rémi Blanchard puise ses références dans les contes, les mythes et les légendes pour mettre en scène des personnages colorés mis en valeur par de larges contours noirs dans un environnement bucolique et enfantin.
L’univers de Blanchard n’est pas urbain et survolté : Y règne l’idée du nomadisme, qui caractérise son éthique et son esthétique. La ville y est absente. Au mieux elle offre ses fenêtres autant de regards ouverts sur l’ailleurs.
Le décorum est champêtre, avec des personnages aux traits apaisés, parfois aux yeux clos. Et avec des animaux, comme le cerf. Rémi Blanchard a peint une Nature avec une présence humaine douce. Sa palette de couleurs pures et vives dégage un grand amour de la vie et le plaisir de la peindre.
Une exposition en 1981 chez Yvon Lambert à Paris, puis l’année suivante à New York vont le lancer dans le tourbillon de la vie d’un artiste reconnu. En 1984, il participe à deux expositions, quasi simultanées, qui regroupent des artistes français et américains de la même gé- nération, organisées au Musée d’art moderne de la Ville de Paris (« Figuration libre FranceUSA », avec Keith Haring, Jean-Michel Basquiat, Kenny Scharf, John Matos alias Crash, Tseng Kwong Chi, Robert Combas, François Boisrond, Louis Jammes, Hervé et Richard Di Rosa, ), et, d’autre part, par Tseng Kwong Chi au Centre d’art contemporain de Pittsburgh.
De 1982 à 1993, il expose et séjourne régulièrement à San Francisco et au Japon.