
Fils de Victor Vasarely, Jean-Pierre Vasarely, dit Yvaral, s’engage rapidement sur les traces paternelles en conjuguant art, mathématiques et optique. L’artiste se fait connaître dans les années 1950 en peignant des oeuvres structurées et géométriques.
A partir de 1954, Yvaral commence à jouer avec la perturbation des phénomènes physiologiques et cognitifs. Instabilité des formes en réseau, effets de moirage, échelonnement en profondeur des trames de fils vinyles et nylon, sont autant de procédés qu’il met en place pour tromper l’oeil du spectateur. Entre 1960 et 1968, l’artiste co-fonde avec quatre autres artistes le mouvement G.R.A.V (Groupe de recherche d’art visuel). Il milite au sein de ce groupe pour une création ludique et expérimentale. Durant la décennie 1970, il peint des séries à thèmes comme Progressions, Cristallisations, Structures ambiguës, Quadratures de cercle, etc. Il se tourne également vers la décoration industrielle de grande dimension pour la société Renault, par exemple. S’approchant de plus en plus du design, il met au point des reliefs complexes tels que ses fameux stores vénitiens mobiles ou ses trames optiques transparentes. Pour la création de ses tableaux géométriques, Yvaral est aussi l’un des premiers à se servir de l’analyse informatique.
Les oeuvres Horizon structuré GV-V et Horizon pyramidal bleu/vert font partie de cette série de peintures réalisées à l’aide d’un programme informatique. L’utilisation de ce procédé n’avait pas pour but de créer des images de synthèse, mais de pouvoir contrôler au maximum le processus de mise en oeuvre. Avec cette technologie de pointe pour l’époque, Yvaral pouvait créer des modules géométriques et calculer des moyennes permettant des compositions équilibrées. La répétition des formes et la dominante bleu-vert de ses deux tableaux, donnent un résultat étonnant et une atmosphère étrange.