
A la fin des années 80, après plusieurs années de recherche sur la forme, Bernard Pras commence à trouver sa propre voie artistique en mettant au point le principe de l’aqua gravure, puis en 1994, en réalisant des installations d’objets à la manière d’Arcimboldo, dont la composition ne prend réellement forme pour le spectateur que par le truchement de la photographie qui récrée l’image plane voulue par l’artiste.
L’artiste réalise des portraits à partir d’objets insolites et hétéroclites assemblés. Ces compilations aux multiples facettes dévoilent tout leur sens une fois photographiées sous un angle précis où brusquement les objets s’effacent pour laisser place au visage imaginé par l’artiste. Cette recherche de l’angle de visée l’apparente à l’anamorphose qui est le fil conducteur de la création de Bernard Pras. Ici, c’est l’illusion et la magie de l’optique qui opère. L’artiste réinterprète diverses images connues de l’histoire de l’art (Van Gogh, Bacon) et de la société contemporaine (portraits de Marilyn Monroe, Einstein).